Mettre la colère à distance pour retrouver un chemin ...

Publié le 3 Janvier 2016

Leur réalisme est un chaos. Osons nos utopies, osons nos "Révolutions"

RueMeurt d'Art

Mettre la colère à distance pour retrouver un chemin ...

Nous sommes constamment enjoint à pratiquer la real politique, à justifier par une sorte d'inéluctable raison l'abandon d'une certaine idée du bonheur ou de l'altruisme. On nous force à une pensée étroite et des chemins convenus, on disqualifie d'avance les autres possibles. On massacre la nature et on entretient des guerres en nous faisons croire que notre sécurité ou notre emploi en dépendent. On flatte les dictateurs qui emprisonnent leur peuple dans la  terreur, parce qu'ils sont acheteurs de nos armes. On nous fait même croire qu'il n'y a pas d'argent alors qu'il s'engloutit par milliards dans le trading haute fréquence et les paradis fiscaux, en provenance du travail et de la sueur des hommes. On supprime en France nos libertés à grands renforts de loi renseignement, d'état d'urgence ou de déchéance. Bref, il n'y a no way, no hope... Certains prétentendent même "qu'on a tout essayé". L'absence de vision d'un futur et de voies différentes, est celle conjuguée d'une paresse de l'imagination, d'un manque de désir et de volontés bien à l'oeuvre mais opaques : la course à l'argent et le consumériste, le libéralisme et de la mondialisation financière, la soif de domination. Les agents de cette course n'ont ni nom, ni adresse mais sont tenus entre eux par l'indéfectibles liens de pouvoir et d'intérêts. 

C'est contre cet état d'encadrement du possible qu'il faut lutter ... C'est ce à quoi a renoncé la gauche au gouvernement, qui n'a pas su dépasser le paradigme de la croissance, des marchés mondialisés, et qui se satisfait de l'incurie européenne permettant double-jeu double-langage.

Il n'y a pas d'inéluctable voie, qui nous offrant le sang et les larmes pour tous, nous fait miroiter l'horizon toujours reculé de la sortie de crise. Il n'y aura pas de sortie de crise, nous sommes astreints à un changement profond, une métamorphose; Les systèmes démocratiques, économiques, le sentiment des peuples sont épuisés, en burn-out. Nous ne savons même pas si nous pouvons attendre quoique ce soit de nos organisations engluées dans les corporatismes, paralysées par les lobbys.

Alors que reste t-il ? et bien : nous, un peu de chacun pris séparemment et chacun s'unissant avec d'autres : famille, voisins, amis, inconnus mus par de mêmes questions ou mêmes aspirations au bonheur, ou plus modestement en recherche de réalisation de soi, au sens de sa propre vie perchée sur le temps qui file et se défile.

Il y a donc toujours quelque chose à faire, malgré tout, parce qu'agir apporte un peu d'apaisement face au sentiment de notre impuissance à vider l'océan des défis à la petite cuillère. Il y a toujours quelque chose à dire, pour protester, pour soutenir, pour dénoncer juste pour savoir que l'on ni lâche, ni paresseux, ni résigné et toujours vivant, et un peu solidaire. Il y a toujours des gens perdus, éperdus de pouvoir saisir une planche et avec qui l'on formera une chaîne, il y a toujours des chiens qui aboient et qu'il faut ignorer, et il y a des signaux faibles, des sourires, des caps atteints, des espaces ouverts... Et s'il y a cet écoeurement de savoir la lie des puissants se vautrer dans la satisfaction, comme intouchables de tout, il faut le contenir car stérile et enfermant.

Je me suis demandé comment se donner de l'air, de l'envie, du mouvement ... tout en recherchant la paix plutôt que la fureur du combat.

  • Parler à des amis, en vrai, autour d'un café, sortir des sentiers battus de l'amitié et des nouvelles qu'on se donne par habitude, questionner le sens de vos existences quotidiennes. Ensemble, on éclaircit le chemin...
  • Donner contre toute attente satisfaction à quelqun : amis, quémandeur ou tourmenteur, par gratuité... pour passer à autre chose et casser les codes
  • Aller sur le site du mouvement des Colibris, plein d'idées heureuses pour commencer à cheminer : http://www.colibris-lemouvement.org/
  • Aller voir le film demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent
    "Suite à la publication d'une étude annonçant la possible disparition d'une partie de l'humanité d'ici 2100, le documentaire part à la rencontre de ceux qui, partout dans le monde, tentent de trouver des solutions en réinventant l'agriculture, l'énergie, l'économie ou encore l'éducation. Mises bout à bout, ces initiatives pourraient bien sauver le monde de demain..." AlloCine
  • Planter au moins une plante ou un arbre, dans un pot ou un jardin, juste pour avoir commencé... et parce que c'est beau
  • Abandonner au moins un faux désir, une entrave matérielle, s'alléger de quelque chose ou de quelqun qui nous enferme...
  • Ouvrir un petit carnet de note et d'idées, l'avoir sur soi tout le temps, pour ne rien perdre de ce qu'il y a de bon et d'inventif dans l'air du temps
  • Faire une place au silence dans sa journée

Si vous en avez d'autres, pour des petits pas de progrès, faites m'en part...

  • Lister des petits riens faciles pour une empreinte écologique plus légère, ce serait bien pour un autre post.

 

 

Rédigé par myriamcau.fr

Publié dans #écologie politique

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