L'EPF rachète la Banque de France, un coeur de centre ville en difficulté à consolider

Publié le 11 Octobre 2019

Le rachat de la Banque de la Banque de France par l’EPF et plus largement l’instauration d’un périmètre de veille foncière est une bonne initiative prise par la Ville.

 

Il est assez rare pour une ville de l’importance de Roubaix de concentrer autant de friches commerciales dans son hyper centre. C’est une difficulté d’autant plus lourde pour notre ville, que le centre commercial hier Géant, aujourd’hui Leclerc, avec toutes ses cellules vides est très loin d’être sorti d’affaire.

 

Le cumul de la désaffection de la Banque de France, la Friche MIDAS, la friche Devianne, la persistance de maisons à Rez-de-chaussée commercial dégradées Grand Rue doit nous inquiéter et nous mobiliser. Il fait d’ailleurs noter que le réseau MIDAS (370 implantation en France) se porte bien, que Devianne va bien  et s’est transplanté à V2 Villeneuve d’Ascq et que la Banque de France va bien, d’évidence, sinon cela se saurait. On a donc un reflux lent et continue des enseignes sur Roubaix qui pose question.

 

Le fait étant là, il faut acquérir la maitrise foncière de tous cet ensemble, et les coûts d’investissement que cela nécessite n’est pas à la portée de Roubaix pour un argent qui restera partiellement dormant le temps que de véritables projets n’émergent.

 

C’est à cela que sert l’EPF, il va acquérir et gérer pour notre compte le temps de développer un projet. C’est un coût mutualisé puisqu’il est assumé par les impôts de toute la population du Nord Pas-de-Calais. Et Roubaix en a besoin. De plus gérer des biens vacants est une vraie plaie, garantir les fermetures, empêcher les intrusions, les vols de matériaux, la dégradation, les risques incendies. L’EPF est éprouvé, équipé, organisé pour le faire. La durée de portage prévu est bien trop faible, mais je suis d’accord avec l'adjoint à l'urbanisme elle peut être prolongée.

 

La Ville compte s’appuyer sur l’étude initiale menée en 2017-18, c’est important pour avoir des orientations visant à une cohérence, mais il faudra largement élargir le débat et réapprofondir les hypothèses d’aménagement pour que chaque roubaisien puisse dire ce qu’il souhaite de son centre-ville.

 

J’appelle à de la prudence quant aux lancements envisagés d’appels à projet auprès des promoteurs, il faut aller vers une solution d’ensemble et non pas des cessions à la découpe. Le projet doit précéder la solution.

 

Je fais le vœu que soit privilégié un renforcement d’espaces publics de qualité, comportant des arbres de façon à lutter contre les ilots de chaleur en ville et la pollution. Le Centre-Ville partage avec le Parc Barbieux une même particularité : c’est un bien commun, il appartient à tous et ce qu’il renvoie en termes de qualité urbaine et de services bénéficie à tous.

 

Je demande à ce que les arbres anciens qui susbistent dans la cour d’anciennement Devianne soit expressément protégés et que cela soit indiqué dans la convention avec l’EPF, et reporté comme une exigence dans les futurs cahiers des charges pour tout aménageur ou promoteur.

 

Je souhaite enfin que dans le souci d’une approche d’ensemble du Centre Ville autour de la Place de la Liberté soient envisagée la remise en secteur piétonnier de la Grand Rue, le contre sens cycliste est quasi impraticale, le piétons n’a aucun intérêt agréable à y déambuler.

 

Je souhaite enfin que soit étudié la possibilité de poursuivre depuis Mac Arthur Glenn, extrêmement bien entretenu les conditions d’une continuité de propreté, de fleurissement et de mobilier urbain. On a souvent l’impression de passer en quelque m d’un Roubaix à un autre.

Rédigé par myriamcau.fr

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