2015 mes vœux de bienveillance

Publié le 2 Janvier 2015

2015 mes vœux de bienveillance

Oui c’est le début de l’an, et cette année ne sera pas anodine… une année de vie l’est-elle jamais ? Le paysage institutionnel et politique régional va profondément évoluer. La fusion avec la Picardie constitue forcément une belle aventure humaine et territtoriale, mais avec l’ombre du FN qui n’a pourtant aucune solution aux maux de notre temps. Elle s’inscrit dans un contexte où les thèses identitaires, racistes et de repli économique n’ont jamais au autant d’exposition médiatique. Les bons clients des médias sont transgressifs. On a plus vu Zemmour que Nicolas Hulot. On a plus vu les provocateurs que les argumenteurs, et au moins autant les climatosceptiques que les experts du GIEC. Alors les médias développent l’antidote au poison lentement distillé : le fact-checking … et c’est souvent passionnant. Mais ceux qui ont entendu les contrevérités seront-ils amenés à lire cette information là… qui arrive à contretemps et parfois dans d’autres médias ? J’ai le sentiment qu’à lâcher en continu dans l’espace public les invectives et les contrevérités, il en reste une pensée confuse … Il m’est arrivé d’éteindre le son de la télé pour regarder débattre et d’observer la violence des postures et les cris muets d’une Elisabeth Levy. Le combat contre la bien-pensance est un habillage facile des pensées réactionnaires, et l’on se satisfait bien trop de ce prétexte. J’ai arrêté de regarder l’émission de Frédéric Taddéï « ce soir ou jamais.. » malgré mon goût immodéré pour les débats, par le sentiment d’une imposture que je ne décode pas totalement. Le curseur des valeurs de notre nation se décale, mais jusqu’où ? On entend aujourd’hui ce qui était encore impensable à dire il y a quelques années. On l’entend dans l’espace politique, médiatique, on l’entend dans les quartiers de nos villes et dans nos cercles de connaissance. Ce rejet, ce tri dans l’ordre de l’humain, cette dureté à l’égard des pauvres semble consacrer une société où la notion de mérite est celle d’un individualisme rageur. Celui qui s’en sort difficilement, ou à peu près, craint-il d’être aspiré par le déclassement qu’il ferme la porte derrière lui ? Il ne fait pas bon être Rom, chômeur ou vivre du RSA dans notre société. Cette hostilité fatiguée, souvent hargneuse, n’échappe à aucun milieu. C’est notre maladie, et la raison ou la pédagogie ne suffisent pas à la soigner. Ou alors c’est très difficile, et nous ne sommes pas sûrs d’en avoir les clés… Mais probablement manquons-nous d’amour et de bienveillance les uns envers les autres. Nous moquons le marécage des bons sentiments comme relevant d’un idéalisme niais, d’un politiquement correct qui serait devenu un nouveau terrorisme intellectuel. C’est l’éternelle lutte du bien et du mal mais surtout des oripeaux qui les habillent. La « disqualification » de l’aspiration au bien commun, à l’universalisme nous entraine vers des routes dangereuses. Ayons envie d’être heureux, d’être heureux ensemble. Il y a plus de gain à espérer des liens que des murs. La tradition de notre Région c’est la fraternité et le travail, bougeons nous pour cela… Je vous souhaite une bonne année

Rédigé par myriamcau.fr

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P
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
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K
Heureusement, dans ce paysage morose, un message d'une force rare commence à surnager.<br /> <br /> C'est celui d'Asselineau. Sortez de cette morosité ambiante, saisissez vous de la réalité de notre temps en ouvrant enfin les yeux et rejoignez nous, madame!<br /> <br /> http://www.upr.fr/actualite/france/meilleurs-voeux-pour-2015-toutes-et-tous<br /> <br /> Bonne année!
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